L’esprit de la pratique zen de cuisiner et recevoir la nourriture
Cuisiner et recevoir la nourriture (manger) sont deux activités essentielles de notre vie. Dans le zen (une des traditions bouddhistes), on les a élevées à la dimension de rituel.
Pour nous, pratiquants bouddhistes, “pratique et éveil sont une seule et même chose“.
Ainsi, tout ce que nous faisons dans notre vie est une manifestation de notre pratique de la méditation zazen qui en est la racine, c’est-à-dire l’expression d’un esprit et d’un corps paisibles, ouverts, sobres, délicats, sensibles, authentiques…
Donc cuisiner, c’est s’éveiller ; se nourrir, c’est s’éveiller.
Nous faisons de l’acte de cuisiner un rituel en gardant à l’esprit les aliments et les ustensiles qui servent à la préparation du repas, ainsi que les personnes qui vont recevoir la nourriture.
“Quand vous faites cuire le riz, considérez la marmite comme votre propre tête ; quand vous lavez le riz, sachez que l’eau est votre propre vie” disait Maître Dôgen.
Manger est également un rituel parce que la nourriture est nécessaire à notre vie mais, bien que nous mangions trois fois par jour, pensons-nous à la signification profonde de l’acte de manger ?
“Exprimons notre gratitude à tous les efforts produits pour que ce repas parvienne à nous.” dit la première des 5 contemplations chantées avant le repas.